Collégiale Saint-Just: découverte I Plan I Le collatéral nord
LE COLLATÉRAL NORD
Dans la nef de gauche, faisant pendant à la chapelle de la Sainte-Vierge, s’ouvre celle de Saint-Just, patron de l’église, avec une toile représentant ce saint par Lacuria. L’autel est de marbre blanc et porte le monogramme de cet évêque.
Les collatéraux datent, comme la nef, du XVIe siècle. Au-dessus de la porte d’entrée, un tableau de la Sainte Famille.
Le long du mur, près de l’entrée, l’on remarque les plaques commémoratives des morts des deux guerres mondiales. Parmi les victimes de l’occupation, l’abbé Drivon, vicaire de la paroisse, mort accidentellement en Autriche, alors qu’il était au S.T.O.
Les thèmes de la décoration des collatéraux reflètent la piété lyonnaise de la fin du XIXe siècle qui met à l’honneur le culte des martyrs de 177-178, du Sacré-Cœur, de saint Joseph, de la Vierge et le respect de l’institution ecclésiastique. Le côté nord (à gauche) est plus spécialement consacré au Christ et à ses grands témoins, le côté sud (à droite) à Marie et à Joseph.
Les deux premiers vitraux sont d’Elie Lesourd (1826), les trois suivants de Georges-Nicolas Dufêtre (1880), maître-verrier qui avait son atelier à Grigny, puis à Lyon.
Le martyre de sainte Blandine en 177
Vêtue de la pourpre du martyre, la jeune esclave est livrée aux lions dans l’amphithéâtre des Trois Gaules à Condate, sur les pentes de la Croix-Rousse, mais aucune des bêtes ne la touche. Le médaillon au-dessus évoque la suite de ses supplices. Mise dans un filet, elle périt victime d’un taureau.
L’autel consacré au Sacré-Cœur
Il a été placé en 1880 par le curé Frécon. Il est orné d’un grand bas-relief représentant l’adoration du Sacré-Cœur par deux anges en prière, entouré de deux plus petits représentant des massettes de roseau avec lesquelles le Christ avait été frappé par les soldats qui se moquaient de lui dans le prétoire. La décoration rappelle ainsi que c’est par amour pour les hommes que le Christ a affronté la mort sur la Croix.
L’apparition du Christ à Marguerite-Marie Alacoque
Placé au-dessus de l’autel, ce vitrail représente la scène de l’apparition au monastère de la Visitation de Paray-le-Monial en 1675. La religieuse vit Jésus montrant son cœur, « ce cœur qui a tant aimé les hommes et ne reçoit en retour qu’ingratitude. » Soutenue par le père Claude de La Colombière, elle œuvra pour faire comprendre l’importance de l’eucharistie et de la dévotion au Sacré-Cœur et obtint l’institution de la fête du Sacré-Cœur.
Dans le médaillon supérieur, la religieuse et les anges en adoration devant le sacré-Cœur. Des anges portent un phylactère où l’on peut lire : « L’amour triomphe, l’amour jouit, l’amour du Sacré-Cœur réjouit. »
La religieuse a été béatifiée en 1864 et, en 1873, les députés français consacrent la France au Sacré-Cœur à Paray-le-Monial même. Elle a été canonisée en 1920.
La remise des clés à saint Pierre
Le Christ distingue Pierre parmi les apôtres en lui disant : « Tu es Pierre et, sur cette pierre, je bâtirai mon Église, et les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre elle. Je te donnerai les clés du royaume des cieux ; tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. » C’est souligner l’importance de l’institution et de la hiérarchie au moment où le concile Vatican I (1870) vient de proclamer l’infaillibilité pontificale.
Dans le médaillon, Jésus et les pèlerins d’Emmaüs.